Une Fiscalité maintenue

Un cadre fiscal en grande partie maintenu par la gauche portugaise.

Au pouvoir depuis novembre, le gouvernement d’Antonio Costa, fruit d’une alliance entre socialistes et communistes, n’a pas touché au statut de résident non habituel (RNH), dont l’accès a été simplifié depuis le 1er janvier 2013 par son prédécesseur de centre droit, et qui permet aux étrangers qui s’installent au Portugal d’être exonérés d’impôt sur le revenu pendant dix ans.
Un signe que ce dispositif, qui vise à faire entrer des capitaux dans le pays, est considéré comme un succès par l’ensemble des responsables politiques.
En revanche, le nouveau gouvernement a durci le dispositif du « golden visa », qui permet à des étrangers, majoritairement chinois, de s’installer au Portugal, à condition d’y créer une entreprise, de réaliser 500 000 euros d’acquisition immobilière ou d’apporter au moins 1 million d’euros de capitaux.

25.000 français vivent et aiment le Portugal

« Environ 25 000 Français vivent actuellement au Portugal, 5 000 de plus qu’il y a un an. Non seulement le flux des arrivées ne se tarit pas, mais il a tendance à augmenter », affirme Carlos Vinhas Pereira, président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-portugaise. Le Portugal n’a donc pas fini de faire rêver les Français, en particulier les retraités, qui représenteraient entre 80 % et 90 % des expatriés. « Les récents attentats à Paris et à Bruxelles renforcent l’attractivité d’un pays où la criminalité est faible et où l’on se sent en sécurité ». Ce pays de 11 millions d’habitants a définitivement supplanté le Maroc, qui avait le vent en poupe avant la montée de l’islamisme radical en Afrique et la peur du terrorisme.

Ensoleillement et proximité
Il est vrai que le pays ne manque pas de charme, avec un ensoleillement idéal à deux heures d’avion de Paris, une grande proximité culturelle et un coût de la vie inférieur de 35 % par rapport à la France, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Mais ces atouts ne seraient rien sans une fiscalité exceptionnellement douce grâce au statut de résident non habituel (RNH), dont l’accès a été simplifié depuis le 1er janvier 2013. A condition de séjourner au moins six mois par an au Portugal, les étrangers qui s’y installent sont exonérés d’impôt sur le revenu pendant dix ans. Principales conditions : ne pas avoir été résident fiscal portugais au cours des cinq dernières années, être locataire ou propriétaire d’un logement sur place au moment de la demande et, enfin, ne pas être retraité de la fonction publique.

Egalement accessible aux actifs, le statut de RNH leur permet d’être exonérés d’impôt sur les revenus de source étrangère (incluant dividendes, intérêts et plus-values) et de bénéficier d’une imposition forfaitaire de 20 % sur leurs revenus au Portugal. Attention, le fisc français peut se montrer tatillon. « Pour qu’il ne puisse pas contester la réalité de l’expatriation, la meilleure stratégie consiste à céder tous ses actifs immobiliers en France ».
Outre la fiscalité, l’argument décisif qui pousse les retraités à faire leurs valises est le gain de pouvoir d’achat, en raison notamment d’un immobilier bon marché. Après avoir chuté de 30 % au moment de la crise de la dette portugaise, entre 2011 et 2013, les prix remontent, mais restent abordables pour les ménages français. « Ils ont augmenté de 4 % en moyenne en 2015, et jusqu’à 10 % dans certains quartiers de Lisbonne et de Porto, où s’installe la grande majorité des Français ».

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A Lisbonne, le prix moyen du mètre carré ressort à 1 800-2 000 euros. Dans les quartiers huppés du centre historique (Chiado, Principe Real, Baixa, Avenida da Liberdade…), ils peuvent monter jusqu’à 4 000-5 000 euros, voire 6 000-7 000 euros pour des biens exceptionnels dans le neuf. « Porto est 25 % à 30 % moins chère que Lisbonne, confie Miguel Poisson. C’est l’endroit idéal pour réaliser un investissement locatif. »
En Algarve, il est possible d’acheter une petite maison avec jardin, piscine et vue sur la mer pour 300 000 euros, ou un appartement de 100 mètres carrés proche des plages pour 200 000 euros. Très courue l’été, la région est peu animée le reste de l’année. De quoi faire réfléchir les retraités à l’étroit dans un deux-pièces en région parisienne ou sur la Côte d’Azur…

Mais quitter son pays à un âge avancé n’a rien d’évident. D’autant que la grande majorité de ceux qui partent n’étant pas d’origine portugaise, très peu sont lusophones. « Ils ont tendance à vivre en autarcie et à se méfier du système de santé portugais, qui a pourtant fait de gros progrès ». Pour l’instant, très peu de retours ont été observés.

Source : Le monde du 16 avril 2015.

Entre traditions et modernité…

Portugal : le président met son veto à une loi autorisant la gestation pour autrui.

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Le président portugais de centre-droit, Marcelo Rebelo de Sousa, a mis, mardi 7 juin, son veto à une loi autorisant la gestation pour autrui (GPA) dans certains cas d’infertilité, approuvée mi-mai par le Parlement.
Selon lui, la proposition de loi « n’est pas conforme aux conditions formulées par le Conseil national d’éthique et des sciences de la vie », qui demandait un encadrement plus strict de la gestation pour autrui.

La GPA est la pratique qui consiste pour une femme à porter et à mettre au monde un enfant pour le compte de tiers. Le Parlement portugais avait adopté le 13 mai un texte autorisant la GPA, limitée à certains cas d’infertilité féminine liés par exemple à l’absence ou au dysfonctionnement de l’utérus, sans contrepartie financière pour la mère porteuse.
Le texte était passé à une courte majorité et grâce à des voix de partis de gauche comme de droite. Le plus haut prélat de l’Eglise catholique portugaise, Dom Manuel Clemente, avait condamné cette décision le lendemain.
Selon la Constitution portugaise, le Parlement peut passer outre le veto présidentiel à condition de faire confirmer la loi par la majorité absolue de l’ensemble des députés.

Le président portugais a en revanche promulgué, mardi, une loi élargissant aux couples homosexuels féminins et aux femmes seules le recours à la procréation médicalement assistée (PMA), ainsi que le retour aux 35 heures hebdomadaires pour les salariés du secteur public.

Source : lemonde.fr du 8 juin 2016

Ana Moura

Elle est une des chanteuses de Fado qui allie avec bonheur tradition et modernité dans cet art unique du Portugal.
Par ses orchestrations ou par des chants traduits en anglais, elle exporte « hors les murs » des chansons qui s’ouvrent à un autre public… Faites-vous votre propre opinion et surtout enjoy !

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