L’Alentejo – Etape 2. Histoire(s) d’Elvas à Portalegre

Mercredi 20 juillet. « Circuiter », même lorsque les déplacements sont courts, impose une discipline certaine. Déjà avec nos bagages que nous ouvrons et recomposons quotidiennement à chaque hôtel, mais également sur le lever des troupes… pas de grasses matinées !

On ne pourra pas tout voir…

C’est la conviction que nous avons acquise dès la première journée. Pas question de courir de découvertes en curiosités sans s’octroyer aussi des temps de pauses pour profiter des terrasses et des adresses qui pourraient être bonnes, au hasard de ce que nous ressentons.

C’est tout tranquillement que nous faisons un tour d’adieu à Elvas en voiture, avant de rejoindre la route N246 via Santa Eulalia, puis la N371 qui nous amènera à Portalegre. La ville semble plus active, elle est décrite comme une ville étudiante avec notamment son Instituto Politécnico mais juillet n’est pas un mois de révision !

L’heure est au petit-déjeuner. Nous recherchons une pastelaria que nous dénicherons au dessus du bureau de Poste, à l’orée d’un minuscule centre commercial, au 24 Rua do Dr Mario Chambel, à l’angle de la rua Pio XII.
L’endroit est petit mais une jolie terrasse extérieure en podium complète la petite salle. Le « patron » est tout seul derrière son comptoir alors que tout est pris d’assaut… Voyant qu’il ne s’en sortira pas facilement, tout le monde aide à sa façon en rapportant les plateaux vides, en nettoyant les tables une fois libérées, tout cela dans une vraie décontraction où chacun s’interpelle en souriant…
Petite ballade autour d’une grande esplanade verdoyante et arborée, le long de l’Avenida de la Liberdade jusqu à la maison de justice et un peu à l’écart, le marché central. Nous revenons vers le Largo Antonio José Lourihno où nous prendrons un autre café rua da Capela dans un petit bar très accueillant.

Petit tour dans la vieille ville…

Nous regagnons la Ville Haute, en direction de la Cathédral Sé et de l’Institut Polytechnique qui la jouxte. Agréable promenade par un dédale de rues pavées, piétonnes parfois, mais plutôt désertes en cette saison. Des boutiques fermées, pour congés ou de façon plus définitive, quelques maisons ou immeubles en très mauvais état, parfois en ruines, isolés parmi d’autres parfaitement restaurés. La visite du château dont seules les tours subsistent et qui sont reliées entre elles par une structure d’architecture moderne est impossible entre midi et deux… les lieux ne manquent certainement pas de majesté mais l’ambiance générale nous laisse un peu sur notre faim… Il est temps de déjeuner.

L’hôtel, le Mansão Alto Alentejo se situe dans une rue semi-piétonne, au 59 de la Rua 19 de Junho, où l’arrêt en voiture est compliqué. Nous trouvons une place tout près et restons alors à proximité en déjeunant à la Casa Capote, au N°56, établissement recommandé par le « Routard » où une mère et son fils nous concoctent un délicieux et rapide repas avec ce qu’il leur reste. La taverne n’est ouverte que pour nous puisque nous serons les seuls clients jusqu’au bout !

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Des pépites dans la Serra…

Nous prenons ensuite possession de notre chambre à l’hôtel. Une volée vertigineuse d’escaliers nous attend pour atteindre la réception. La chambre est grande et agréable. Pour la seconde fois, nous remarquons le faible nombre de prises électriques. Prévoyez des prises multiples, ne serait-ce que pour recharger l’appareil photo, les portables, les tablettes… Nos effets à peine déposés, nous repartons pour la Serra de São Mamede que nous serpenterons par une succession de routes plutôt carrossables ! Paysages et points de vue magnifiques, villages perdus qui nous feront flirter avec la frontière espagnole : amusant de voir le portable vous proposer de vous connecter en Espagne avant de vous ramener quelques minutes plus tard en terres portugaises que vous n’avez somme toute jamais quittées !

Nous découvrirons deux perles : Morvão, véritable joyau de pierre et de verdure et Castelo de Vide, une petite ville, vraiment coup de cœur dont on ressent la douceur de vivre : à ne rater sous aucun prétexte !
Le bon conseil serait d’ailleurs de se baser ici, à Castelo de Vide et de « redescendre » vers Portalegre pour une demi-journée de visite, suffisante à notre avis (hors musées).

Retour en ville, à Portalegre pour une soirée au calme, car la chaleur nous a poursuivis même dans les grands espaces de la Serra et a rendu éprouvante cette deuxième journée. Restaurant typique au 74 rua de Elvas, chez Adriano Pedro & Sardinha où un patron un peu pressé nous reçoit avant de s’attarder plus tranquillement en prenant un plaisir évident à nous faire connaître un magnifique fromage frais de la Serra de São Mamede, queijo de cabra fresco de Joao Carrilho Paredes.

Et demain, le réveil sonnera tôt, car nous irons à Vila Viçosa…

L’Alentejo – Etape 1. Histoire(s) de Lisbonne à Elvas

La journée commence tôt pour attraper l’avion. Lisbonne, ça se mérite…

3:45 du mat’, j’ai des frissons… la sonnerie de l’iPhone nous tire du lit mais l’heure ultra matinale n’incite pas à compléter la chanson ! Derniers préparatifs copieusement arrosés de café corsé, avant de retrouver notre fille qui nous conduira à l’aéroport. Puis c’est l’embarquement avec ses petites tracasseries habituelles, avant de gravir enfin la passerelle de l’avion de la TAP, vol TP499, décollage à 6:30.

Nous sommes le mardi 19 juillet, nous atterrirons à Lisbonne vers 7:30, compte tenu du décalage horaire d’une heure entre nos deux pays. Vol sans histoire, seulement agrémenté de la gentillesse du personnel de bord. Nous arrivons maintenant à Lisbonne avec ce panorama unique qu’offre le survol des quartiers et celui de l’eau.

Nous récupérons nos bagages, dégustons un énième café avant de nous retrouver au « meeting point » avec le correspondant de l’agence de location de voitures. 30 minutes plus tard, la navette nous conduit au dépôt d’Inter Rent, plus précisément au 19 Avenue du Maréchal Gomes da Costa. C’est environ à un 1/4 d’heure de l’aéroport.

Il sera 10:30 lorsque nous rejoindrons l’autoroute, direction Elvas, notre première étape pour environ 2 H de voyage sans s’arrêter… Prudence, nous nous arrêterons sur une aire de repos : Limonades citronnées et tarte aux prunes, spécialité locale nous redonnent de l’énergie. C’est l’avantage d’arriver de bonne heure : on profite d’une journée pleine sur place même si un peu de lassitude se fait parfois sentir. La joie de la découverte nous donne des ailes !

Elvas, ville inscrite au Patrimoine de l’UNESCO, à quelques kilomètres de la frontière espagnole, est une ville de garnison qui protégeait la capitale. L’heure n’étant pas au cours d’Histoire, je vous propose ces liens pour en savoir plus sur le Jésuite Cosmander, les fortifications de l’école hollandaise, le splendide Aqueduc d’Amoreira et la ville d’Elvas elle-même :

L’hôtel que nous avions réservé, Le résidencial Luso / Espanhola est simple, un peu désuet mais très propre et dispose finalement de tout le confort pour un prix raisonnable (40€ > attention il n’est pas possible de payer par CB). Situé à l’entrée d’Elvas, lorsque nous sommes sortis de l’autoroute, au 15 Rui de Melo, il est tout près du restaurant O Golo, qui nous a accueilli vers 13 H. Au menu Lulas con presunto et Dourada grelhada. Délicieux, super frais et vraiment convivial dans une ambiance typiquement portugaise où il n’est pas rare d’entrer en conversation avec la table voisine !

Que faire au mois d’août à Elvas ?
Visiter bien sûr les infrastructures militaires admirablement préservées depuis le 10ème siècle, l’église de style manuélin, prendre un verre Place de la République, retrouver les forts et fortins et longer l’aqueduc jusqu’à la ville nouvelle. Sauf qu’en juillet, la température extérieure est de 38 degrés, que les festivités sont soit passées, soit à venir et que la ville semble désertée… nous ne sommes pas souvent plus de deux lors des visites : aux premières loges !

Avec nos bouteilles d’eau à la main, l’après-midi passe vite et nous conduit à l’heure d’un rafraîchissement mérité Place de la République où un grand écran de télévision met l’ambiance devant un faible public. Encore quelques pas pour éviter l’incontournable match de foot et nous dégustons une boisson fraîche, rua da Cadeia, peu avant de délicates arcades, en face de petits jets d’eau apaisants…

Le soir, le centre-ville historique est toujours désert et l’écran reste branché sur le football. Pas de restaurant ouvert pour nous accueillir, alors direction « les boulevards circulaires » et plus précisément l’Avenida Antonio Sardinha, à la pointe du Jardin Municipal et le « Flor do Jardim » un restaurant ouvert dans cet écrin. Les tables en terrasse sont accueillantes et présagent d’une soirée romantique, d’autant que la chaleur s’est changée en douceur…

Malheureusement, les mets proposés par le « Flor do Jardim » ne sont pas à la hauteur du cadre qui l’entoure. Le surgelé a supplanté le frais à chaque étape, le service est distant et manque singulièrement de spontanéité…

La journée a été très longue et c’est sur cette fausse note que nous retournons à l’hôtel pour clore la première journée de notre circuit, de belles images plein les yeux qui ont sûrement nourris nos rêves, mais ça, c’est une autre histoire !

Plus de photos sur la page facebook de Residir Em Portugal :
https://www.facebook.com/residiremportugal/photos/?tab=album&album_id=353767158291924