Le nouveau statut RNH en 2021

Accord sur le nouveau statut RNH

Depuis 1971, la France et le Portugal avait signé une convention fiscale. Ce n’est donc pas une nouveauté et la France en a signé bien d’autres !

Ce qui est plus récent, c’est que le Portugal avait publié en 2012 une circulaire révisant la fiscalité à destination des retraités étrangers et pas seulement européens. Cette mesure est entrée en vigueur le 1er janvier 2013. Depuis cette date, un retraité français pouvait bénéficier du statut spécial de « résident non-habituel », le très célèbre RNH.
En s’installant au Portugal, sa pension était 100 % exonérée d’impôt sur le revenu. La volonté initiale des pouvoirs publics était d’éviter les doubles impositions pour les contribuables qui recevaient des revenus provenant d’activités dans les deux États. La convention a fixé les bases de l’imposition pour les résidents de chaque pays qui déclarent des intérêts dans l’autre pays. C’est cet objectif qui a permis a la France, la Finlande et à la Suède de menacer leurs ressortissants de les réimposer au pays natal si le Portugal ne revenait pas sur son exonération fiscale totale. En effet, éviter la double imposition d’accord, mais pas en faveur d’une non-imposition !
Cette redéfinition permet donc au Portugal de contenter ses partenaires européens tout en s’évitant de renégocier ses conventions fiscales avec chacun d’eux !

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Je prétends que c’est à lire !

A lire absolument

C’est à Lisbonne que se déroule l’histoire…
Oui, le Portugal a connu une dictature sévère dès 1938 et notre « héros » essaye  de vivre sa vie comme si la politique ne le concernait pas ! Responsable des « pages culturelles » d’un quotidien lisboète, Doutor Pereira est un homme vieillissant…

Une adaptation « magique » du roman d’Antonio Tabucchi : Pereira Prétend

Pierre-Henri Gomont est un dessinateur précoce et tardif à la fois. Il s’empare du roman de Tabucchi avec une rare maîtrise tant sur la scénographie que sur la mise en images. Il découvre Lisbonne et, touché par sa lumière incroyable, il décidera d’une mise en couleurs, basée sur la technique des à-plat de la sérigraphie.

Mais revenons à l’histoire !

Elle s’articule autour de la fameuse réplique de Macello Mastroiani dans « Une Journée Particulière », brillant film anti-fasciste d’Ettore Scola. Rappelez-vous : « Ce n’est pas le locataire du 6ème étage qui est anti-fasciste. C’est plutôt le fascisme qui est anti-locataire du 6ème étage ». Dit autrement, personne n’est à l’abri de la répression, si sa vie sort des canons du « politiquement correct » imposé par un régime totalitaire. Tout est politique.

Doutor Pereira est un homme sensible. Veuf, il entretient la mémoire de son épouse trop tôt disparue, par des dialogues solitaires qui l’écartent doucement du monde qu’il ne veut plus voir, avant de l’y ramener brusquement. Quel souffle doit exprimer la jeunesse ? Quel élan peut-il insuffler aux êtres plus mûrs ? Quelle est la part individuelle de l’aventure et de l’épique dans le grand dessein de la politique et du mouvement collectif ?

Pereira est un homme intelligent, contemplatif, prudent, compréhensif et suffisamment sagace pour utiliser sa culture des mots comme d’une arme, là où elle n’était jusqu’alors qu’une armure inutile et illusoire.

C’est l’histoire d’un passage à l’acte… A lire absolument et se laisser convaincre que la culture ne peut pas être un refuge, né d’une improbable neutralité qui éviterait, à l’heure des choix, un engagement devenu inéluctable.

Editions Sarbacane : http://editions-sarbacane.com/pereira-pretend-bd-rtl-de-lannee/

L’Alentejo – Etape 2. Histoire(s) d’Elvas à Portalegre

Mercredi 20 juillet. « Circuiter », même lorsque les déplacements sont courts, impose une discipline certaine. Déjà avec nos bagages que nous ouvrons et recomposons quotidiennement à chaque hôtel, mais également sur le lever des troupes… pas de grasses matinées !

On ne pourra pas tout voir…

C’est la conviction que nous avons acquise dès la première journée. Pas question de courir de découvertes en curiosités sans s’octroyer aussi des temps de pauses pour profiter des terrasses et des adresses qui pourraient être bonnes, au hasard de ce que nous ressentons.

C’est tout tranquillement que nous faisons un tour d’adieu à Elvas en voiture, avant de rejoindre la route N246 via Santa Eulalia, puis la N371 qui nous amènera à Portalegre. La ville semble plus active, elle est décrite comme une ville étudiante avec notamment son Instituto Politécnico mais juillet n’est pas un mois de révision !

L’heure est au petit-déjeuner. Nous recherchons une pastelaria que nous dénicherons au dessus du bureau de Poste, à l’orée d’un minuscule centre commercial, au 24 Rua do Dr Mario Chambel, à l’angle de la rua Pio XII.
L’endroit est petit mais une jolie terrasse extérieure en podium complète la petite salle. Le « patron » est tout seul derrière son comptoir alors que tout est pris d’assaut… Voyant qu’il ne s’en sortira pas facilement, tout le monde aide à sa façon en rapportant les plateaux vides, en nettoyant les tables une fois libérées, tout cela dans une vraie décontraction où chacun s’interpelle en souriant…
Petite ballade autour d’une grande esplanade verdoyante et arborée, le long de l’Avenida de la Liberdade jusqu à la maison de justice et un peu à l’écart, le marché central. Nous revenons vers le Largo Antonio José Lourihno où nous prendrons un autre café rua da Capela dans un petit bar très accueillant.

Petit tour dans la vieille ville…

Nous regagnons la Ville Haute, en direction de la Cathédral Sé et de l’Institut Polytechnique qui la jouxte. Agréable promenade par un dédale de rues pavées, piétonnes parfois, mais plutôt désertes en cette saison. Des boutiques fermées, pour congés ou de façon plus définitive, quelques maisons ou immeubles en très mauvais état, parfois en ruines, isolés parmi d’autres parfaitement restaurés. La visite du château dont seules les tours subsistent et qui sont reliées entre elles par une structure d’architecture moderne est impossible entre midi et deux… les lieux ne manquent certainement pas de majesté mais l’ambiance générale nous laisse un peu sur notre faim… Il est temps de déjeuner.

L’hôtel, le Mansão Alto Alentejo se situe dans une rue semi-piétonne, au 59 de la Rua 19 de Junho, où l’arrêt en voiture est compliqué. Nous trouvons une place tout près et restons alors à proximité en déjeunant à la Casa Capote, au N°56, établissement recommandé par le « Routard » où une mère et son fils nous concoctent un délicieux et rapide repas avec ce qu’il leur reste. La taverne n’est ouverte que pour nous puisque nous serons les seuls clients jusqu’au bout !

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Des pépites dans la Serra…

Nous prenons ensuite possession de notre chambre à l’hôtel. Une volée vertigineuse d’escaliers nous attend pour atteindre la réception. La chambre est grande et agréable. Pour la seconde fois, nous remarquons le faible nombre de prises électriques. Prévoyez des prises multiples, ne serait-ce que pour recharger l’appareil photo, les portables, les tablettes… Nos effets à peine déposés, nous repartons pour la Serra de São Mamede que nous serpenterons par une succession de routes plutôt carrossables ! Paysages et points de vue magnifiques, villages perdus qui nous feront flirter avec la frontière espagnole : amusant de voir le portable vous proposer de vous connecter en Espagne avant de vous ramener quelques minutes plus tard en terres portugaises que vous n’avez somme toute jamais quittées !

Nous découvrirons deux perles : Morvão, véritable joyau de pierre et de verdure et Castelo de Vide, une petite ville, vraiment coup de cœur dont on ressent la douceur de vivre : à ne rater sous aucun prétexte !
Le bon conseil serait d’ailleurs de se baser ici, à Castelo de Vide et de « redescendre » vers Portalegre pour une demi-journée de visite, suffisante à notre avis (hors musées).

Retour en ville, à Portalegre pour une soirée au calme, car la chaleur nous a poursuivis même dans les grands espaces de la Serra et a rendu éprouvante cette deuxième journée. Restaurant typique au 74 rua de Elvas, chez Adriano Pedro & Sardinha où un patron un peu pressé nous reçoit avant de s’attarder plus tranquillement en prenant un plaisir évident à nous faire connaître un magnifique fromage frais de la Serra de São Mamede, queijo de cabra fresco de Joao Carrilho Paredes.

Et demain, le réveil sonnera tôt, car nous irons à Vila Viçosa…

L’Alentejo – Etape 1. Histoire(s) de Lisbonne à Elvas

La journée commence tôt pour attraper l’avion. Lisbonne, ça se mérite…

3:45 du mat’, j’ai des frissons… la sonnerie de l’iPhone nous tire du lit mais l’heure ultra matinale n’incite pas à compléter la chanson ! Derniers préparatifs copieusement arrosés de café corsé, avant de retrouver notre fille qui nous conduira à l’aéroport. Puis c’est l’embarquement avec ses petites tracasseries habituelles, avant de gravir enfin la passerelle de l’avion de la TAP, vol TP499, décollage à 6:30.

Nous sommes le mardi 19 juillet, nous atterrirons à Lisbonne vers 7:30, compte tenu du décalage horaire d’une heure entre nos deux pays. Vol sans histoire, seulement agrémenté de la gentillesse du personnel de bord. Nous arrivons maintenant à Lisbonne avec ce panorama unique qu’offre le survol des quartiers et celui de l’eau.

Nous récupérons nos bagages, dégustons un énième café avant de nous retrouver au « meeting point » avec le correspondant de l’agence de location de voitures. 30 minutes plus tard, la navette nous conduit au dépôt d’Inter Rent, plus précisément au 19 Avenue du Maréchal Gomes da Costa. C’est environ à un 1/4 d’heure de l’aéroport.

Il sera 10:30 lorsque nous rejoindrons l’autoroute, direction Elvas, notre première étape pour environ 2 H de voyage sans s’arrêter… Prudence, nous nous arrêterons sur une aire de repos : Limonades citronnées et tarte aux prunes, spécialité locale nous redonnent de l’énergie. C’est l’avantage d’arriver de bonne heure : on profite d’une journée pleine sur place même si un peu de lassitude se fait parfois sentir. La joie de la découverte nous donne des ailes !

Elvas, ville inscrite au Patrimoine de l’UNESCO, à quelques kilomètres de la frontière espagnole, est une ville de garnison qui protégeait la capitale. L’heure n’étant pas au cours d’Histoire, je vous propose ces liens pour en savoir plus sur le Jésuite Cosmander, les fortifications de l’école hollandaise, le splendide Aqueduc d’Amoreira et la ville d’Elvas elle-même :

L’hôtel que nous avions réservé, Le résidencial Luso / Espanhola est simple, un peu désuet mais très propre et dispose finalement de tout le confort pour un prix raisonnable (40€ > attention il n’est pas possible de payer par CB). Situé à l’entrée d’Elvas, lorsque nous sommes sortis de l’autoroute, au 15 Rui de Melo, il est tout près du restaurant O Golo, qui nous a accueilli vers 13 H. Au menu Lulas con presunto et Dourada grelhada. Délicieux, super frais et vraiment convivial dans une ambiance typiquement portugaise où il n’est pas rare d’entrer en conversation avec la table voisine !

Que faire au mois d’août à Elvas ?
Visiter bien sûr les infrastructures militaires admirablement préservées depuis le 10ème siècle, l’église de style manuélin, prendre un verre Place de la République, retrouver les forts et fortins et longer l’aqueduc jusqu’à la ville nouvelle. Sauf qu’en juillet, la température extérieure est de 38 degrés, que les festivités sont soit passées, soit à venir et que la ville semble désertée… nous ne sommes pas souvent plus de deux lors des visites : aux premières loges !

Avec nos bouteilles d’eau à la main, l’après-midi passe vite et nous conduit à l’heure d’un rafraîchissement mérité Place de la République où un grand écran de télévision met l’ambiance devant un faible public. Encore quelques pas pour éviter l’incontournable match de foot et nous dégustons une boisson fraîche, rua da Cadeia, peu avant de délicates arcades, en face de petits jets d’eau apaisants…

Le soir, le centre-ville historique est toujours désert et l’écran reste branché sur le football. Pas de restaurant ouvert pour nous accueillir, alors direction « les boulevards circulaires » et plus précisément l’Avenida Antonio Sardinha, à la pointe du Jardin Municipal et le « Flor do Jardim » un restaurant ouvert dans cet écrin. Les tables en terrasse sont accueillantes et présagent d’une soirée romantique, d’autant que la chaleur s’est changée en douceur…

Malheureusement, les mets proposés par le « Flor do Jardim » ne sont pas à la hauteur du cadre qui l’entoure. Le surgelé a supplanté le frais à chaque étape, le service est distant et manque singulièrement de spontanéité…

La journée a été très longue et c’est sur cette fausse note que nous retournons à l’hôtel pour clore la première journée de notre circuit, de belles images plein les yeux qui ont sûrement nourris nos rêves, mais ça, c’est une autre histoire !

Plus de photos sur la page facebook de Residir Em Portugal :
https://www.facebook.com/residiremportugal/photos/?tab=album&album_id=353767158291924

L’Alentejo. Histoire(s) d’un Road Trip en juillet 2016

Road trip total

Cette région coincée entre le Centre et l’Algarve est considérée comme le grenier du Portugal. C’est bien une réalité puisque la route nous laissera découvrir des paysages cultivés à perte de vue… Céréales, oliviers, chênes-liège et eucalyptus.

Atterrissage à Lisbonne le mardi 19 juillet vers 7:30, location de voiture avec Inter Rent puis chaque jour une étape, un nouvel hôtel, de nouveaux horizons avant de redécoller le 28 juillet de l’aeroporto Humberto Delgado de Lisbonne à destination de Toulouse avec la TAP.

Notre route nous a conduits de Lisbonne à Elvas, à Portalegre et la Serra de Sao Mamede et le troisième jour fut le plus nomade puisqu’il nous conduisit à Estremoz, Vila Viçosa, Alandroal avant de faire étape à Juromehna pour la nuit et pour notre plus grand plaisir à la Casa Central (nous recommandons absolument cet hébergement).

Jour 4 : voilà Evora, la capitale régionale de l’Alentejo. La journée ne nous a pas suffi pour humer cette ville splendide et nous avons consacré la matinée du 5ème à la visite de l’incroyable cathédrale de Sé, juste avant de reprendre la route à destination de Monsaraz, pépite dominant le Grande Lago et d’arriver à Moura pour déguster la meilleure huile d’olive du Portugal.

Le sixième jour nous ouvre les portes de Beja, deuxième ville de l’Alentejo, capitale du Sud de la région, dimanche très calme, sans doute un peu trop… Le jour sept nous emmène à Mértola, la ville la plus méridionale de l’Alentejo, aux cœur du Parc Naturel de la vallée du Guadiana, à environ 80 km de Faro et des plages de l’Algarve…

Il est temps de quitter les terres pour satisfaire notre envie d’océan… Nous quittons l’Est de l’Alentejo pour le littoral et ses plages immenses. Nous choisissons un hébergement à Odémira à moins de 30 mn des plages, pour éviter l’inflation des prix du bord de mer. Suivent les noms qui sentent l’iode à plein poumons comme Zambujeira de Mar, Almagrave, Vila Nova de Milfontes la balnéaire. L’ambiance est familiale et détendue.

A l’aube du 8ème jour, il temps de poursuivre plus au Nord vers Sinès, les prias de Santo-André (mer ou lagune), jusqu’à celle de Comporta qui ferme la région de L’Alentejo. Nous poursuivons la route sur la Péninsule où nous prendrons le Ferry à Troia pour 25 mn de traversée et accoster à Sétubal où nous ferons étape… Bonne surprise.

Les deux derniers jours, nous les gardons pour Lisbonne dans laquelle nous n’avions pas rôdé depuis le mois d’octobre… ça nous manquait ! Alors nous avons quitté Sétubal sans sillonner la Serra da Arrabida, sans découvrir Sesimbra, les plages de Caparica et les autres perles de la Péninsule de Sétubal. Un prochain voyage tout trouvé 🙂

A Lisbonne, c’est juste la cohue et la ville est un chantier à ciel ouvert… Tous les incontournables touristiques imposent des queues impressionnantes et le flux des visiteurs est augmenté par l’arrivée au port d’un des 3 plus gros bateaux de croisière du monde : l’Independence of the Seas et ses 4800 passagers !

Dès le lendemain pour notre dernier jour (nous sommes jeudi), nous nous éloignons un peu des lieux les plus denses et bien nous a pris…

Merci de nous suivre tout au long du voyage et de l’enrichir de vos commentaires, de vos expériences et de vos bonnes adresses !

InVictus

Seules les finales gagnées sont belles !
Ce soir à 21H, les supporters de nos deux pays n’auront d’yeux que pour leur propres dieux.. du Stade de France !

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https://www.youtube.com/watch?v=SGTqglowoZQ

Ce soir tous les Portugais pousseront Ronaldo pour la gloire de l’équipe nationale et nous soutiendrons Antoine Griezmann pour son 7ème, 8ème ou pourquoi pas 9ème but de la compétition… Allez les BLEUS !!!

25.000 français vivent et aiment le Portugal

« Environ 25 000 Français vivent actuellement au Portugal, 5 000 de plus qu’il y a un an. Non seulement le flux des arrivées ne se tarit pas, mais il a tendance à augmenter », affirme Carlos Vinhas Pereira, président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-portugaise. Le Portugal n’a donc pas fini de faire rêver les Français, en particulier les retraités, qui représenteraient entre 80 % et 90 % des expatriés. « Les récents attentats à Paris et à Bruxelles renforcent l’attractivité d’un pays où la criminalité est faible et où l’on se sent en sécurité ». Ce pays de 11 millions d’habitants a définitivement supplanté le Maroc, qui avait le vent en poupe avant la montée de l’islamisme radical en Afrique et la peur du terrorisme.

Ensoleillement et proximité
Il est vrai que le pays ne manque pas de charme, avec un ensoleillement idéal à deux heures d’avion de Paris, une grande proximité culturelle et un coût de la vie inférieur de 35 % par rapport à la France, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Mais ces atouts ne seraient rien sans une fiscalité exceptionnellement douce grâce au statut de résident non habituel (RNH), dont l’accès a été simplifié depuis le 1er janvier 2013. A condition de séjourner au moins six mois par an au Portugal, les étrangers qui s’y installent sont exonérés d’impôt sur le revenu pendant dix ans. Principales conditions : ne pas avoir été résident fiscal portugais au cours des cinq dernières années, être locataire ou propriétaire d’un logement sur place au moment de la demande et, enfin, ne pas être retraité de la fonction publique.

Egalement accessible aux actifs, le statut de RNH leur permet d’être exonérés d’impôt sur les revenus de source étrangère (incluant dividendes, intérêts et plus-values) et de bénéficier d’une imposition forfaitaire de 20 % sur leurs revenus au Portugal. Attention, le fisc français peut se montrer tatillon. « Pour qu’il ne puisse pas contester la réalité de l’expatriation, la meilleure stratégie consiste à céder tous ses actifs immobiliers en France ».
Outre la fiscalité, l’argument décisif qui pousse les retraités à faire leurs valises est le gain de pouvoir d’achat, en raison notamment d’un immobilier bon marché. Après avoir chuté de 30 % au moment de la crise de la dette portugaise, entre 2011 et 2013, les prix remontent, mais restent abordables pour les ménages français. « Ils ont augmenté de 4 % en moyenne en 2015, et jusqu’à 10 % dans certains quartiers de Lisbonne et de Porto, où s’installe la grande majorité des Français ».

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A Lisbonne, le prix moyen du mètre carré ressort à 1 800-2 000 euros. Dans les quartiers huppés du centre historique (Chiado, Principe Real, Baixa, Avenida da Liberdade…), ils peuvent monter jusqu’à 4 000-5 000 euros, voire 6 000-7 000 euros pour des biens exceptionnels dans le neuf. « Porto est 25 % à 30 % moins chère que Lisbonne, confie Miguel Poisson. C’est l’endroit idéal pour réaliser un investissement locatif. »
En Algarve, il est possible d’acheter une petite maison avec jardin, piscine et vue sur la mer pour 300 000 euros, ou un appartement de 100 mètres carrés proche des plages pour 200 000 euros. Très courue l’été, la région est peu animée le reste de l’année. De quoi faire réfléchir les retraités à l’étroit dans un deux-pièces en région parisienne ou sur la Côte d’Azur…

Mais quitter son pays à un âge avancé n’a rien d’évident. D’autant que la grande majorité de ceux qui partent n’étant pas d’origine portugaise, très peu sont lusophones. « Ils ont tendance à vivre en autarcie et à se méfier du système de santé portugais, qui a pourtant fait de gros progrès ». Pour l’instant, très peu de retours ont été observés.

Source : Le monde du 16 avril 2015.

Ana Moura

Elle est une des chanteuses de Fado qui allie avec bonheur tradition et modernité dans cet art unique du Portugal.
Par ses orchestrations ou par des chants traduits en anglais, elle exporte « hors les murs » des chansons qui s’ouvrent à un autre public… Faites-vous votre propre opinion et surtout enjoy !

https://www.facebook.com/anamoura/?fref=ts

http://www.anamoura.com.pt/indexnm.aspx

La solidarité serait-elle l’apanage des plus « démunis » ?

migrants

À l’heure où certains États membres de l’Union Européenne durcissent leur politique d’accueil des réfugiés et cherchent à fermer leur frontière, le gouvernement portugais propose un message d’ouverture : il peut et veut accueillir davantage de migrants. Jusqu’à présent, le pays n’a pratiquement pas reçu de demandes de protection internationale.

Lisbonne a peiné à accueillir… 32 réfugiés

En septembre, un plan global a défini la répartition de 160 000 réfugiés sur l’ensemble des territoires des États membres. Depuis, le processus tarde à se mettre en place. Alors que des centaines de migrants arrivent chaque jour en Grèce ou en Italie, le Portugal est parvenu à en accueillir… trente-deux. Au total, notre pays peut pourtant recevoir 10.000 migrants.

Jusqu’à présent, la situation géographique du Portugal a été l’un des principaux obstacles à la venue des réfugiés. Les routes migratoires ne passent pas par ici. La situation financière, économique et sociale du pays, avec ses programmes d’austérité drastiques, n’ont pas aidé non plus à rendre le Portugal attractif. Les pays plus développés et plus riches présentent, aux yeux des migrants, de meilleures opportunités de travail. Ces pays ont également une plus grande tradition d’accueil, contrairement à nous. Historiquement, nous sommes une terre d’émigration.

Accueillir des réfugiés pour sortir de la crise économique

Évidemment, la motivation première du pays est d’aider les demandeurs d’asile, qui fuient la guerre et les violations de leurs droits fondamentaux. Nous devons leur donner l’opportunité de reconstruire leur vie ici. Pour autant, il y a également un vrai besoin pour le Portugal d’accueillir des migrants. À ceux qui craignent que la venue des réfugiés ne menace la reprise économique et financière… C’est tout le contraire. Bien sûr, il y a un investissement initial, à court terme, pour pousser ces migrants à être autonomes. Je pense à leur apprentissage de la langue, leur formation professionnelle, la reconnaissance de leurs compétences…

Mais ensuite, ils seraient un véritable catalyseur pour le développement du pays. Ils représenteraient autant de contributeurs indispensables pour alimenter notre système de protection sociale, dont on connait les déséquilibres démographique, du fait d’une population vieillissante. On estime en effet à 3 600 000 le nombre de retraités au Portugal. Sur le long terme, l’arrivée 10 000 réfugiés sur notre marché du travail leur permettrait ainsi de contribuer à la stabilisation de notre réforme des retraites.

Occuper les zones désertées par les Portugais

Il nous apparaît donc primordial que les réfugiés se tournent désormais vers le Portugal. Nous travaillons activement à l’établissement de plans d’intervention locaux, relayés sur les réseaux sociaux, dans des zones désertées, du Nord au Sud du pays. Il y a là beaucoup d’opportunités dans les métiers de l’agriculture et de la forêt : travail de la terre, mécanisation, commerce agricole… Ce secteur a été délaissé par les Portugais, en particulier les jeunes. Ceux-ci sont partis à l’étranger à la recherche de nouvelles opportunités. L’arrivée de migrants dans ces régions dépeuplées peut ainsi restimuler l’économie locale et encourager le développement de nos régions.

Je pense notamment à Santarém, à Ribatejo, et à la province de Baixo Alentejo, ainsi qu’aux villes de Guimarães, dans la région Nord, et Sintra, dans la région de Lisbonne, qui ont mis en place, avec le CPR, plusieurs dispositifs de formation technique, ainsi que des programmes de sensibilisation dans l’opinion publique et dans les écoles.

D’autres municipalités accueillent déjà des réfugiés : Penela et Torres Vedras, dans la région Centre, et Penafiel dans le Nord. Le CPR fournit aux réfugiés un accompagnement administratif et des interprètes.

La solidarité fait la force du peuple portugais

Une partie de la population portugaise a pris conscience de l’opportunité que représente l’arrivée de réfugiés chez nous, et soutient ces initiatives. Mais beaucoup manifestent aussi contre leur venue. Ils craignent une infiltration terroriste dans le pays et continuent de croire que les réfugiés viendraient leur voler leurs emplois.
Après des siècles d’émigrations, nous avons aujourd’hui la mission d’informer les Portugais, de démanteler les stéréotypes et de mettre en avant la solidarité qui fait la force de notre peuple.

Source : l’OBS Le Plus

Bienvenue au Portugal

A tout seigneur, tout honneur, dit-on…

Lisbonne 224C’est donc de Lisbonne, depuis la capitale du Portugal, que nous écrivons ce premier « post » du Blog « Residir Em Portugal ».
Nous sommes des Français, amoureux du Portugal et c’est ce sentiment que nous espérons vous faire partager. C’est tout un pays que nous aimons « en bloc » pour sa simplicité et sa dignité, pour la beauté sauvage de ses côtes et de ses reliefs ou la majesté de ses cités qui mêlent histoire et modernité, culture d’ici et d’ailleurs, identité portugaise et européenne, nostalgie et espérance…

Nous ne résidons pas (encore) ici car nos activités professionnelles nous retiennent (encore) à Toulouse. Nous aimons évidemment notre Mère-Patrie mais sans doute, ne la comprenons-nous plus toujours…  Surement la crise de la cinquantaine, celle de ressentir le temps qui passe trop vite et de ne plus pouvoir le perdre en vaines polémiques et en objectifs flous ou mal assumés.

Plus de cœur et moins de raison pour modeler notre petit monde à nous, si l’on ne peut plus changer le grand !

Le Portugal a payé et paye encore très cher les facéties bancaires US de 2008. Il s’est résigné à une politique austère, les yeux rivés vers des lendemains qui chantent… Et le voilà qui redonne de la voix dans le concert européen. Certes, pas en ténor mais le Portugal n’a pas à rougir de ses efforts et s’autorise même à donner un bonus à ses fonctionnaires, sans renoncer à ses ambitions de transformation structurelle : moins de dette et plus d’investissement.

Et si, finalement le désir, l’amour et l’envie de construire, d’être positif étaient l’énergie des expatriés, toujours plus nombreux à décider de tourner une page avec la certitude que ce n’est pas la dernière. D’autres ne parlent que d’Eldorado fiscal pour retraités en mal de soleil.
Vous croyez que c’est suffisant ?
Suivez-nous au fil des articles à venir. Découvrez, aimez, dégustez, partagez vos impressions, vos expériences, vos voyages, vos humeurs, vos recettes, vos photos… Montrez-nous que nous ne sommes pas seuls à aimer ce merveilleux pays européen qu’est le Portugal.